Page 26 - Ô TOULOUSE - MAG - 2019
P. 26

dossier
            ( boNNes pratiques   Des idées neuves pour booster les commerces de centre-ville )




            Lorient, la vacance commerciale est mesurée de façon continue.
            autre sujet que les commerçants toulousains regardent de très
            près : la question de l’accessibilité. Certes, les Français aiment
            leurs commerces de proximité (lire en encadré). mais nombre
            d’entre eux cèdent à la facilité en choisissant les centres com-
            merciaux de périphérie ou l’e-commerce. dans ce contexte, la
            facilitation de la mobilité, mais aussi du stationnement, est un
            enjeu stratégique pour les professionnels du centre-ville. en la
            matière, les innovations fourmillent un peu partout en France.
            de  nombreuses  communes,  à  l’image  de  dijon,  mettent  en
            place des opérations de gratuité ou de remboursement partiel
            du stationnement pour les clients du centre-ville. Pour accom-
            pagner “l’expérience client” en s’appuyant sur les transports en
            commun, les parkings-relais sont par ailleurs de plus en plus
            valorisés. a Toulouse, ils représentent 6 500 places de station-
            nement,  avec  2  000  autres  en  cours  de  création.  un  autre
            levier pour booster la fréquentation des centres-villes consiste
            en l’organisation d’événements culturels d’envergure, à l’image
            du Festival de la bande dessinée à angoulême et de la Bien-
            nale internationale du design à saint-etienne. mais au-delà des
            grands-messes, les animations peuvent être plus “modestes” et     les Français
            organisées à l’initiative des commerçants eux-mêmes : chasses         aiment
            au  trésor,  défilés  de  mode,  fermes  pédagogiques,  parcours   leurs commerces
            culturels, marchés de producteurs... avec une seule limite, celle
            de  l’imagination.  muscler  “l’expérience  client”,  c’est  aussi,  au   de proximité !
            sein-même des points de vente, adapter ses horaires, concevoir
            des ambiances thématiques, proposer des essais de produits,
            des animations événementielles... mais aussi utiliser les armes
            de  ses  concurrents  digitaux  en  se  dotant  de  plateformes  de   certes, le contexte est difficile.
            visibilité web et en développant sa présence sur les réseaux   mais attention cependant à ne pas
            sociaux. avec, pour les plus audacieux, la possibilité de mettre   se laisser gagner par le pessimisme !
            en place des outils numériques plus innovants, à l’image des
                                                                         si des pistes d’innovation sont
            bornes “intelligentes” dans les cabines d’essayage. n
                                                                     encore à dessiner, les raisons d’y croire,
                                                                              elles, existent déjà.
                                                                      d’après une enquête réalisée fin 2018
                                                                        par l’institut csa, les commerces
                                                                        de proximité bénéficient en effet
                                                                            d’une “très bonne image
                                                                              auprès des Français”.
                                                                      ainsi, 90 % des personnes interrogées
                                                                         considèrent que leurs artisans,
                                                                     leurs commerçants et leurs restaurateurs
                                                                     “dynamisent et animent les territoires”
                                                                          et 87 % estiment qu’ils sont
                                                                            “créateurs de lien social”.




            24
   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31