Page 37 - COUZON - 2016-2017 par bucerep
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RENCONTRE
INTERVIEW
Luc Bolevy Comment est venue l’idée du livre ?
Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes Tout d’abord, la plaisir d’écrire et de photographier. Ensuite
aux Couzonnais ? le simple constat qu’il existait peu de livres dédiés au massif
dans son ensemble : chaque commune possède au moins un
Je suis né en 1976 et j’ai grandi dans les environs de l’Arbresle. livre historique, mais la plupart date un peu et n’appréhende
Dans le cadre de mon métier d’ingénieur en environnement pas le Mont d’Or dans sa globalité.
et malgré de nombreux déplacement nationaux, j’ai eu la
chance de résider à Lyon pendant une dizaine d’années, avant Amateur de beaux livres, j’ai voulu réaliser un ouvrage qui
de venir m’installer à Couzon avec ma compagne Elodie en laisse une large part à l’image et donne des explications.
2011. Le nom de famille Bolevy n’est pas très commun. Ainsi, Ayant démarché une dizaine d’éditeurs, j’ai eu la chance de
mon père, un féru de généalogie, a pu trouver des ancêtres retenir l’attention d’une entreprise locale très dynamique
remontant aux années 1600 dans la région de Tarare, le près de Villefranche, les Editions du Poutan.
berceau de la famille !
Aujourd’hui le livre est distribué dans les grandes librairies
Les sciences et techniques sont une vraie passion, mais j’ai lyonnaises, à Fontaines, Neuville, et dans quasiment toutes les
toujours été également attiré par d’autres domaines comme communes du Mont d’Or. Je suis assez fier d’être à l’origine
l’archéologie, l’histoire de l’art et l’architecture. Aussi en d’un projet qui profite désormais à l’économie locale.
2006, j’ai choisi de suivre sur mon temps libre des cours pour
les guides-conférenciers des pays d’art et d’histoire. Je n’ai Avez-vous d’autres projets ?
toutefois pas passé l’examen ne souhaitant pas en faire une
activité professionnelle. J’écris régulièrement des articles sur le blog « les Cahiers
du Mont d’Or » dont je suis le cofondateur avec Pierre de
Depuis 2011, je participe en tant que bénévole aux chantiers Laclos (auteur de la page Facebook « Mont d’Or »). Nous
de rénovation de l’association des lavoirs et du petit effectuons actuellement des recherches sur le bassin des
patrimoine certains samedis matins, avec notamment la Vondières à Saint-Romain : un ancien bassin aux dimensions
remise en état du lavoir du chemin vert à Saint-Didier, mais impressionnantes perdu dans les broussailles qui dépendait
aussi sur d’autres chantiers ponctuels : la carrière de la Glande du château de la Bessée. Nous avons réalisé un relevé du
à Poleymieux, la caborne de la Croix-Vitaise à Couzon… bassin, avec l’accord de la propriétaire. Ces recherches m’ont
aussi conduit aux archives départementales pour retrouver
«Je suis toujours ravi de croiser les Couzonnais sensibles au des plans du XVIIIème siècle.
patrimoine historique ou naturel et c’est un plaisir d’échanger
avec eux. Certains m’ont même permis de visiter des endroits Pour un futur livre, j’ai aussi plusieurs idées, mais les
habituellement inaccessibles (caves, tunnels, souterrains...) et concrétiser demande du temps et de la réflexion… Notre fille
je voudrais ici les en remercier.» Noémie est née à la fin de l’écriture de ce premier livre, et
c’est désormais le plaisir de l’élever qui prévaut !
Depuis quand vous intéressez-vous aux Monts
d’Or ?
Depuis tout petit : la maison de mes parents possède une
belle vue sur la chaîne du massif, avec le Mont Verdun et le
Mont Thou qui en émergent. Ce paysage a donc baigné mon
enfance. Autre anecdote, à l’école primaire, je me souviens
être allé à la recherche des fossiles du côté de Limonest dans
le cadre d’une sortie scolaire. A l’époque, il y en avait encore
beaucoup et nous étions certains de repartir avec notre lot
de gryphées ou autres ammonites… Plus tard, ce fut les
randonnées, le VTT et les nombreuses visites notamment
dans le cadre des journées du patrimoine.
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